Lorsque l’on décrit la robe d’un vin, il y a bien entendu d’abord la couleur elle-même du vin mais il y a également ses nuances. Ainsi on peut parler d’un rouge violacé, rubis, grenat, acajou ou bien de blanc vert, paille, citron ou or. Mais qu’est-ce qui fait la couleur d’un vin ?

Deux principaux facteurs vont influencer la couleur du vin et ses nuances : le cépage, c’est-à-dire la variété du raisin utilisé et le processus de fermentation.

Le vin blanc : du raisin blanc ou noir pressuré

Sauf exception, tous les cépages (noir ou blanc) destinés à produire du vin ont une pulpe blanche. Ainsi, si on presse des baies de raisin et qu’on sépare immédiatement le jus des peaux, on obtient, après fermentation, un vin blanc.

Le vin rosé : du raisin noir et une légère macération

En France, le vin rosé est réalisé par une macération très légère de raisin noir et non par mélange de vin rouge et de vin blanc comme cela peut être le cas pour certains Champagnes rosés. Soit les peaux macèrent pendant une courte période dans le jus pour obtenir des vins structurés et de couleur soutenue, soit les baies de raisin sont pressurées lentement, ce qui permet au jus de rester en contact seulement quelques instants avec la peau donnant des vins très clairs et peu structurés.

Le vin rouge : du raisin noir qui a macéré avec ses peaux

Pour les vins rouges, c’est principalement la peau du raisin noir qui est responsable de la couleur avec une macération plus ou moins longue des peaux dans le jus de raisin. Lors de cette macération, la couleur contenue dans la peau des raisins passe dans le jus. Cette macération permet par ailleurs au vin rouge de constituer son caractère tanique et la complexité de ses arômes.

Le vin jaune : Un procédé et une dénomination règlementée

Le vin jaune est une spécialité du Jura sous quatre appellations : Château-Chalon, Arbois, Côtes-du-jura et L’Étoile. Il suit un cahier des charges précis

  • Un cépage typique du Jura : le savagnin
  • Un « vin de voile » : Alors que pour les autres vins le fût est régulièrement rempli pour éviter que le vin ne soit en contact avec l’air (méthode dite de ouillage), le vin jaune ne sera pas complété durant toute la période d’élevage (6 ans et 3 mois minimum) provocant l’apparition d’un voile naturel protecteur permettant une oxydation très lente qui donnera sa couleur jaune au vin.

Et le vin orange dans tout ça !?!

Vous en avez peut-être entendu parler. Le vin orange est de plus en plus tendance depuis plusieurs années et se trouve aujourd’hui à la carte d’établissements renommés.

En réalité, le vin orange existe depuis très longtemps, puisqu’il était déjà produit en Géorgie notamment depuis des millénaires et ce, selon des méthodes similaires: on fait macérer des grappes de raisins blancs (pulpes, peaux, pépins et rafles) dans une grande jarre en terre cuite enterrée, le Kvevri.

Au-delà de sa couleur particulière, le fait de faire macérer des vins blancs donne un profil de vin différent des autres vins. Comme pour les rouges, la macération donnera de la structure au vin pour obtenir un vin blanc tannique.

 

Conclusion

Vous l’aurez compris, la diversité et la complexité du vin réside également dans sa couleur. La dégustation d’un vin débute donc avec les yeux, cette première étape d’analyse visuelle pouvant même avoir une influence majeure sur les autres perceptions relatives à cette dégustation.